"Quiconque a voyagé à sa manière dans la peinture de Djilali Kadid, en a gardé une mémoire physique, charnelle, une mémoire ardente et secrète à la fois. Djilali, comme Kateb, ainsi que tous ceux qui travaillent avec la matière même du vivant, sont les veilleurs qui mènent nos jours les plus sombres vers un lendemain conçu sous le signe du soleil fraternel qu’avait débusqué Jean Sénac et que nous gardons en nous." Dominique Le Boucher

Monique Boucher-Benanteur (1998)

"(…) Tout ce qui pourrait concourir à l’éparpillement du regard est ici absent. Le tableau sert avant tout à l’expressivité maximale d’un visage ou d’une rue. Il s’agit de charger la couleur, principalement des bruns et de rouges d’une émotivité intense, le visage, flottant et pur dans son ovale, tendant à exprimer une passion très intériorisée. Cette recherche, basée sur des éléments simples, reconnaissables par tous, mène le spectateur au fond de sa conscience, tout près du mystère. Un carrefour, un bouquet, un groupe de femmes, irradient discrètement ; on est livré à une contemplation austère comparable à l’écoute d’un concerto de violoncelle." Monique Boucher-Benanteur